pas celle de la conséquence, et que sans des témoignages certains nous n’oserions pas conclure de ce que les pythagoriciens admettaient l’immortalité de l’âme, qu’ils admissent la métempsycose, de même de ce que la métempsycose est un dogme pythagoricien, il ne serait pas sage de conclure sans des témoignages positifs que la réminiscence soit pythagoricienne. Or, autant les preuves abondent pour la métempsycose et l’immortalité de l’âme, autant ici, pour la réminiscence, les témoignages précis manquent. Je n’ai pu trouver un seul passage pythagoricien οαΓάνάμνησις se trouvât positivement énoncée. On est réduit à la tirer indirectement de passages de Diogène de Laërte ( Vie de Pyth.), de Porphyre et de Jamblique, qui sérieusement examinés donnent la métempsycose et non pas la réminiscence. Reste pour unique base la tradition rapportée par Diogène, Jamblique et Porphyre, et par d’autres auteurs ( Aulugelle IV, a , Hieronym., Apoll. ad Ruf.; le Scolliaste d’Apollonius, Arg. I; Philostrate, Vie dApollonius, I, III, 6; le faux Origène, Tertullien, de Anima; Ovid., Metam., XV; Lactance, III, 18); savoir, que Pythagore disait qu’il se souvenait d’avoir été Euphorbe, puis tel autre, puis enfin Pythagore, ce qui signifie ou a bien l’air de signifier seulement que la mort ne détruit ni le principe pensant ni la personalité et la mémoire, ἐπειδὴ ἀποθάνοι τηρῆαι τὴν
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