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grante de sa composition. Le mythe du Phèdre est moins transparent que les autres, et il en doit être ainsi du premier.

La théorie de la réminiscence, développée dialectiquement dans le Mnon, et résumée dans le Phédon, est ici en germe dans le mythe. La théorie des idées indiquée dans le mythe comme objet de l’amour, et dans le morceau sur la dialectique comme objet de la dialectique, a son développement dans le Parménide.

L’indication de la méthode dialectique de Platon n’est évidemment ici qu’un essai, car Platon s’y montre plus préoccupé de la beauté de cette méthode que consommé dans l’art de s’en servir. C’est le germe du Sophiste ex du Politique et du passage célèbre du Philèbe.

Les passages étymologiques en grand nombre sont la base du Cratyle.

Du moins il me semble qu’il est absolument impossible de concevoir que Platon eût écrit tous les différens ouvrages que nous venons de signaler avant le Phèdre; car chacun d’eux sur le point qu’il traite va infiniment plus loin que le Phèdre, et présente une exposition phis lucide et plus étendue, avec un caractère de réflexion qu’on ne peut supposer antérieur an caractère spontané des morceaux correspondant du