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aussi de la métempsycose; mais voyez avec quelle autre profondeur ! Les neuf périodes de l’âme, dont chacune comprenait mille ans, sont neuf genres de vie ; la dixième période représente un dixième genre de vie; et le nombre décimal étant pour les pythagoriciens le symbole de la perfection et de l’harmonie absolue, la dixième période complétait toutes les autres. Ainsi chaque période symbolique formait mille années, nombre complet ; toutes les périodes étaient au nombre de dix, ce qui faisait dix mille années, après lesquelles l’unité, base des nombres, revient sur elle-même. Ainsi l’âme, qui est un nombre, arrivait par dix genres de vie au complet développement de son existence. Platon donne plus bas une idée de ces différends genres de vie. Sur les périodes du monde, voyez le Timée. A propos du délire, Platon oppose le délire des vrais prophètes aux raisonnemens et aux conjectures des augures, qui d’après le vol des oiseaux, l’état des entrailles des victimes et d’autres signes, induisaient l’avenir. C’est précisément une doctrine pythagoricienne. Voyez Jamblique, éd. Kiessling , p. 3o8-9, où Pythagore apprend à Abaris la vraie divination. Même le premier discours de Socrate est déjà tout pythagoricien. Sa force repose sur la distinction de