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SUR LE BANQUET.

cisme et l’ironie. Par exemple, Rép. X, voyez le jeu de mots d’ἄλς, d’Ἄλϰινος et d’ἄλϰιμος, etc.

Page 265. — Thiersch prétend que le discours d’Éryximaque est obscur par deux raisons : d’abord parce que c’est le discours d’un physicien et d’un médecin dont les idées et le langage ne peuvent être d’une clarté populaire ; ensuite parce que ce discours est réellement tiré en partie de quelques ouvrages d’Éryximaque ou d’un autre médecin. Sans aller jusque là, et sans trouver comme lui certaines phrases d’Éryximaque inintelligibles (Thiersch, Specimen, p. 13), nous croyons aussi que pour bien entendre ce discours, d’un style tout-à-fait médical, il faut avoir devant les yeux une foule d’expressions techniques de la médecine grecque, et beaucoup d’endroits d’Hippocrate, le médecin grec par excellence, que Platon devait surtout imiter. Sydenham avait déjà eu l’heureuse idée d’éclairer plusieurs parties du discours d’Éryximaque par des rapprochements avec Hippocrate : Thiersch a complété Sydenham. Nous joignons ici l’indication des passages d’Hippocrate qui se rapportent directement ou indirectement au discours d’Éryximaque. Hippocrate, de Vict. rat., p. 8 et 9, éd. Foes ; de Carnib., p. 29 ; de Morbo sacro, p. 94 ; de Genitura, p. 12. L’opinion de l’ancienne physique