Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/881

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
427
SUR LE BANQUET.

Τοῦτό γε ϰαὶ ἥ γε φιλοσοφία καὶ ἡ φιλογυμναστία. Mais nous ne croyons pas que ἐξ sous-entendu soit sans exemple, et cela admis, la phrase nous paraît claire et même élégante. L’absence de τῆς ne fait pas une difficulté ; voyez plus bas ἐν φιλοσοφίᾳ ἀφθόνῳ.


Page 261. — ... Vous le voyez qui s’envole ailleurs.


... οἴχεται ἀποπτάμενος. Bekk., p. 391.

On ne saurait croire à quel point la langue de Platon réfléchit celle des poètes. Plus on le lit attentivement, plus on y découvre ou des portions de vers, que ses contemporains rapportaient aisément à leur auteur, ou des expressions isolées empruntées à quelques poètes ; c’est surtout Homère dont sa diction est toute pénétrée. Οἴχεται ἀποπτάμενος est évidemment homérique, Il., II, 71 ; ᾤχετ’ ἀποπτάμενος. Dans la phrase du Menon, Bekk., p. 71, τῇδε δοκῶ ζητοῦσι φανεῖσθαι, Heindorf voit la fin d’un hexamètre, et Ast soupconne que le poète pourrait bien être Empédocle ou Parménide. Dans le discours de Pausanias, l’expression ingénieuse, ἵνα χρόνος ἐγγένηται, ὃς δὴ δοϰεῖ τὰ πολλὰ καλῶς βασανίζειν, rappelle Simonide dans Stobée, Ecl. phys., I, p. 230, éd. Heeren : οὐϰ ἔστιν μείζὼν βάσανος χρόνου οὐδενὸς ἔργου, et Euripide dans Bellérophon