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NOTES

Wyttenbach, Epist. critic., p. 9, propose εὐγένεια. Wolf incline pour la correction de Wyttenbach. On pense bien que Reynders l’admet aussi ; il va même Jusqu’à changer οὕτω καλῶς en οὔτε κάλλος, d’après quelques-uns des manuscrits de Bekker. Mais ce changement est tout-à-fait inadmissible puisque l’amour étant fondé sur la beauté, la beauté ne peut être mise dans le nombre des choses que l’amour surpasse en puissance. Fischer et Ast ont très bien défendu la vulgate ξυγγένεια, comme se rapportant à Alceste, et comme ayant un sens beaucoup plus général qu’εὐγένεια. J’ai laissé naissance avec Racine ; mais à la réflexion, je préfère ξυγγένεια : ni les liens du sang, etc.

Page 250. — De sorte que si, par quelque enchantement, un état ou une armée pouvait n’être composé que d’amans et d’aimés, il n’y aurait point de peuple qui portât plus haut l’horreur du vice et l’émulation de la vertu. Des hommes ainsi unis, quoique en petit nombre, pourraient presque vaincre le monde entier. — Bekk. , p. 382.

Wolf cite à l’appui la chevalerie moderne, et il s’étonne que Platon n’ait pas fait dire un mot à Phèdre de la cohorte thébaine, qui dans l’antiquité réalisa le