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Bekker lit ainsi avec dix manuscrits ; trois ont : μὴ τοιοῦδε, leçon que Ficin, Grou, Biester et Schleiermacher adoptent, et qu'Ullrich défend sur cette supposition que τοιοῦδε μὲν ὄντος représentant ἐπιστήμης, s'il n'y a point μὴ avant le second τοιοῦδε, on ne peut plus l'expliquer par ἐπιστήμης, et que dans ce cas il faudrait en opposition à ἐπιστήμης une notion positive. Ullrich remarque encore qu'un peu plus haut il y avait ἀλλοῖον et οἷον ἐπιστήμη, et immédiatement après αλλοῖον ἐπιστήμνς, de sorte que c'est ἐπιστήμη qui domine tout ce passage. Malgré ces raisons, nous suivons, avec Bekker, la majorité des manuscrits. Ullrich n'a pas vu que cette phrase n'est pas spéciale, mais générale, qu'elle ne se rapporte point à la question particulière de savoir si la vertu est science ou non, mais à cette question de méthode, savoir, dans quelle hypothèse peut s'enseigner la vertu, c'est-à-dire la vertu étant ceci ou cela, εἰ ποῖόν τε ἐστι τῶν περὶ τὴν ψυχὴν ὄντων ἀρετὴ... L indéterminé ποῖον et l'alternative qu'il exprime, sont représentés dans la phrase qui nous occupe par τοιοῦδε μὲν, τοιοῦδε δὲ.

PAGE 197, — N'en est-il pas ainsi de la tempérance et de la facilité d'apprendre qui sont utiles lorsqu'on les applique et les met en oeuvre avec sagesse?...