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tion de Joh. Wolfg. Müller dans son Commentaire sur deux passages mathématiques obscurs de Platon. (Allem . Nuremberg, 1797), que nous avons déjà cité dans le Théétète. On ne saurait trouver rien à redire dans la partie mathématique de cette explication, mais sous le rapport philologique elle n'est pas soutenable. Supposé même qu'on voulût admettre ὑποτείνειν dans le sens que Müller lui donne, au lieu de παρατείνειν, la disposition des mots rendrait absolument impossible de séparer τὴν δοθεῖσαν et γραμμήν de manière que τήν δοθεῖσαν se rapportât au diamètre du cercle et γραμμὴν à un côté du triangle. Ces raisons et d'autres encore qu'il serait trop long de développer, ne nous ont pas permis de faire usage de l'explication de Müller, auprès de laquelle les essais de Biester, dans son édition du Menon, ne méritent pas même d'être cités.

» Ce qui se présenta facilement à l'esprit du traducteur, c'est que Socrate ne trace que le cercle qu'il n'avait pas encore, et que le triangle dont il s'agit dans le problème était donné, c'est-à-dire, était un de ces quatre triangles qui forment ensemble le double carré, et qui, par conséquent, sont supposés rectangulaires, et dont l'hypothénuse se présente toujours comme la base à cause de leur position. Ainsi le problème de général devient spécial, savoir : l'inscription d'un triangle rectangulaire donné — τόδε τὸ χωρίον