Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/832

Cette page n’a pas encore été corrigée

ter, dont l'entendement, a dire vrai, est la région des vérités éternelles... Ces vérités nécessaires contiennent la raison déterminante et le principe régulateur des existences mêmes, et, en un mot, les lois de l'univers. Ainsi ces vérités étant antérieures aux existences des êtres contingent, il faut bien quelles soient fondées dans l'existence d'une substance nécessaire. C'est là où je trouve l'original des idées et des vérités. Leibnitz, Nouveaux essais sur l'entendement humain, livre IV, ch. II. Ce sont encore les lois de la constitution de la nature humaine, les principes du sens commun de la philosophie écossaise ; mais les Écossais se sont servis de leurs, lois et de leurs principes sans comprendre ni leur nature ni leur portée, sans les compter ni les classer, sans tracer l'histoire de leur apparition et de leur développement dans la conscience, sans les suivre dans leurs conséquences, sans chercher à les rapporter à leur source. Kant a été infiniment plus loin. Le schématisme rappelle l'ἰδέα, les catégories I'εἶδος, et les idées de la raison pure les εἴδη αὐτὰ καθ' αὑτά. J'ose à peine ajouter qu'il y a dix ans, j'ai tenté, selon mes forces; une théorie complète des vérités absolues, dont on peut voir une esquisse imparfaite sous ce titre : Programme des leçons données à l'école normale pendant le premier semestre de 1818 sur les vérités absolues, Fragments philosophiques, p. 263. Paris, 1826.