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quelque manière qu'on entende λόγον . Schleiermacher lit ἀπιθάνῳ λόγῳ et arrive à ce sens : mêlant une espèce d'hymne à une série de raisonnemens plausibles. Mais ἀπιθάνῳ λόγῳ n'est dans aucun manuscrit. Nous avons fait comme Bekker ; nous avons séparé μυθικόν τινα ὕμνον de ce qui précède pour le lier à ce qui suit. Socrate dit que, mêlant un peu de vrai et un peu de faux, il a fait de tout cela un ensemble dans lequel il ne faut pas tout croire, mais qu'il ne faut pas non plus entièrement rejeter ; οὐ παντάπασιν ἀπίθανον λόγον (non pas avec Schleiermacher, discours raisonné, raisonnement opposé à hymne, mais discours en général, l'ensemble du discours de Socrate ) ; et de peur qu'on ne soit dupe de toute la mythologie répandue dans son discours, il déclare qu'il ne faut y voir qu'un badinage, un hymne qu'il s'est amusé à faire en l'honneur de l'Amour.

PAGE 98. — Ceux qui ont ce talent, Dieu sait si j'ai tort ou raison, mais enfin jusqu'ici je les appelle dialecticiens.

Le mot διαλεκτικὸς ne se trouve point dans la langue grecque avant Xénophon, qui ne l'emploie que dans l'Apologie et les Mémoires, et encore adjectivement. Platon paraît être le premier qui l'ait employé sub-