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chées, des petits poèmes ; et encore si ces deux vers sont de Platon lui-même, comme le soupçonne Schleiermacher, et comme semblent l'indiquer ces phrases restrictives et atténuantes : je crois ... on est libre d'admettre ou de rejeter l'autorité de ces vers, où l'on dirait que Platon veut apprendre au lecteur à n'être pas dupe d'une autorité qu'il a faite lui-même pour compléter son mythe.

PAGE 74. — Il y a là des replis que tu n'as pas pénétrés; tu n'as pas remarqué que...

. . . Γλυκὺς ἀγκών, ὦ Φαῖδρε, λέληθέ σε ὅτι ἀπὸ τοῦ μακροῦ ἀγκῶνος τοῦ κατὰ Νεῖλον ἐκλήθη· καὶ πρὸς τῷ ἀγκῶνι λανθάνει σε ὅτι ... BEKK., p. 62.

Heindorf et Schleiermacher ont vu que ὅτι ἀπὸ τοῦ μακροῦ ἀγκῶνος τοῦ κατὰ Νεῖλον ἐκλήθη est une glose qui explique l'origine du proverbe Γλυκὺς ἀγκών λέληθέ σε ; car il eût été ridicule que Platon fît une plaisanterie et se hâtât d'en donner l'explication. Quant aux mots καὶ πρὸς τῷ ἀγκῶνι λανθάνει σε, sont-ils la suite de la glose, et que signifient-ils ? Nous avons été forcé de retrancher dans la traduction ce membre de phrase que nous avouons ne pas entendre. Schleiermacher fait de καὶ πρὸς τῷ ἀγκῶνι λανθάνει σε une application spéciale de