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[278d] nom des choses dont il s’est sérieusement occupé.

PHÈDRE.

Eh bien, quels noms lui accordes-tu ?

SOCRATE.

Celui de sage me paraît trop grand et ne convenir qu’à Dieu seul ; mais le nom d’ami de la sagesse, le nom de philosophe, ou un autre semblable, lui conviendrait mieux et serait plus en harmonie avec son caractère.

PHÈDRE.

Cela me semble fort raisonnable.

SOCRATE.

Mais celui qui n’a rien de plus précieux que ce qu’il a composé ou écrit, après bien des corrections, des additions [278e] et des retranchements, tu avais raison de l’appeler poète, écrivain de discours, faiseur de lois.

PHÈDRE.

Je le conçois.

SOCRATE.

Va donc faire part à ton ami de tout cela.

PHÈDRE.

Mais toi, comment feras-tu ? il ne faut pas non plus oublier ton ami.

SOCRATE.

Lequel donc ?