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dent du plus grand bonheur qu’on puisse goûter sur la terre.

PHÈDRE.

Oui, cela est encore plus admirable.

SOCRATE.

Maintenant, mon cher Phèdre, ces différents points étant bien convenus entre nous, nous pouvons juger définitivement notre première question.

PHÈDRE.

Laquelle ?

SOCRATE.

Celle qui nous a conduits où nous sommes en voulant l’approfondir, savoir si Lysias méritait le reproche que nous lui avons fait au sujet de la composition [277b] de ses discours, et quels sont en général les discours faits avec art ou sans art. Nous avons suffisamment expliqué, ce me semble, ce qui est fait avec art ou non.

PHÈDRE.

Il me le semble aussi ; mais veux-tu bien aider ma mémoire ?

SOCRATE.

Avant de connaître la vraie nature de chaque chose dont on parle ou dont on écrit, de savoir en donner une définition générale, et puis de la diviser en ses parties indivisibles, avant d’avoir