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SOCRATE.

C’est cela même. Vois si vous faites entrer d’autres choses dans l’idée que vous avez de l’art oratoire.

PHÈDRE.

Peu de choses, en effet, et qui ne sont pas d’une grande importance.

[268a] SOCRATE.

Laissons donc ce qui n’importe guère, et tâchons de voir maintenant sous un plus grand jour quel est le pouvoir de cet art et où il se montre.

PHÈDRE.

Ce pouvoir, mon cher Socrate, est immense dans les assemblées.

SOCRATE.

Tu as raison ; mais, mon cher Phèdre, examine toi-même si tu ne trouveras pas comme moi que ces artifices montrent la trame en plusieurs endroits.

PHÈDRE.

Explique-toi.

SOCRATE.

Ça, réponds-moi. Si quelqu’un venait trouver ton ami Eryximaque ou son père Acumènos, et leur disait : Je sais produire certains effets sur le corps, comme de réchauffer, [268b] de refroidir à