De celles dont on dispute, assurément. Crois-tu sans cela qu’il t’aurait laissé soutenir, comme tu l’as fait tout à l’heure, d’abord qu’il est un mal et pour « celui qui aime et pour celui qui est aimé, et ensuite qu’il est le plus grand des biens ?
À merveille. Mais réponds encore à cette question, car, dans le délire de l’enthousiasme, cela m’est échappé de la mémoire : ai-je défini l’amour en commençant de parler ?
Oui vraiment, on ne saurait mieux.
Combien donc les nymphes filles d’Achéloüs, et Pan, fils d’Hermès[1], sont plus habiles dans l’art de la parole que Lysias, fils de Céphale ! Ou me trompé-je, et Lysias, en commençant à parler sur l’amour, nous a-t-il donné une définition de l’amour [263e] sur laquelle il a arrangé le reste de son discours, et l’a conduit à sa conclusion ? Veux-tu que nous en relisions le commencement ?
Si tu le désires ; mais ce que tu cherches n’y est pas.
- ↑ Voyez le Cratyle, Hérodot. II, et l’hymne d’Homère.