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lestes et aux discours des hommes[1]. Voilà bien des raisons pour parler au lieu de dormir en plein midi.
Parlons donc.
Puisque nous nous étions proposé d’examiner ce qui fait un bon et un mauvais discours, écrit ou parlé, il nous faut commencer cet examen.
Sans doute.
N’est-il pas nécessaire, pour qu’un discours soit parfait, que l’orateur connaisse la vérité des choses dont il doit discourir ?
J’ai entendu dire à ce sujet, mon cher Socrate qu’il [260a] n’était pas nécessaire, pour être orateur, de connaître ce qui est véritablement juste, mais ce qui le paraît à la multitude chargée de prononcer, ni ce qui est vraiment bon et beau, mais ce qui paraît tel : car la persuasion naît plutôt de cette apparence que de la vérité.
- ↑ Il y a ici quelques jeux de mots sur les noms des Muses qu’il n’a pas toujours été possible de traduire.