deux. Je crois en avoir assez dit pour te convaincre ; mais s’il te reste quelque objection, parle ; je suis prêt à la résoudre. »
Eh bien ! que t’en semble, Socrate ? ce discours ne te paraît-il pas parfait sous tous les rapports, et aussi pour le choix des expressions ?
Merveilleux, mon cher Phèdre : il m’a transporté hors de moi-même. Il est vrai que tu y contribuais ; car je voyais ta joie percer en le lisant, et, persuadé que sur ces matières ton goût est plus sûr que le mien, je me suis laissé aller à ton enthousiasme.
Allons, tu veux rire.
Quoi ! doutes-tu que je parle sérieusement ?
Non, Socrate ; mais dis-moi, au nom de Jupiter qui préside à l’amitié, crois-tu qu’il y ait en Grèce un autre homme capable de parler sur le même sujet avec plus d’abondance et de noblesse ?
Distinguons : veux-tu louer ton auteur d’avoir dit ce qu’il devait dire, ou seulement de s’être exprimé en termes clairs, arrondis et savam-