Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/456

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les chemins : cela délasse mieux, dit-il, que de faire le tour d’un [227b] drôme[1].

SOCRATE.

Et il a raison. Mais, à ce que je vois, Lysias[2] était en ville ?

PHÈDRE.

Oui, chez Épicrate, là-bas, dans la Morychia[3], près du temple de Jupiter Olympien.

SOCRATE.

À quoi donc le temps s’y est-il passé ? Je parie que Lysias vous a régalés de discours ?

PHÈDRE.

Je te dirai cela, si tu as le loisir de m’accompagner.

SOCRATE.

Comment ! crois-tu, pour parler avec Pindare[4] que je ne mets pas au-dessus de toute affaire le plaisir d’entendre ce qui s’est passé entre toi et Lysias ?

  1. Partie du gymnase où se faisaient les courses, et où on pouvait aussi se promener. Ruhnken., Lex. Tim. 89.
  2. Lysias demeurait au Pirée, ou du moins son père Céphale. Républ., I, 2.
  3. Maison ainsi appelée d’un nommé Morychos, que l’ancienne comédie nous représente comme un homme dissolu.
  4. Pindar. Isthm. I.