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Ὅτι χωρὶς θατέρου [σωφροσύνης τε καὶ ὑγιείας] ἰατροί τινες ἐπιχειροῦσιν εἶναι· (BEKKER, pag. 310.)

Ficin : Absque temperantiœ et sanitatis studio. Heindorf : Bene si reperisset χωρὶς ἐπιμελείας θατέρου σωφρ, τε καὶ ὑγ. Et il conclut que ce passage renferme un vice dont il ne voit pas le remède.

Heusde et Schleiermacher l'ont très bien vu ; c'est que σωφροσύνης τε καὶ ὑγιείας est une glose de θατέρου et une glose absurde ; car θατέρου se rapporte à l'âme et au corps, et n'est pas gouverné par χωρὶς mais par ἰατροί. D'ailleurs, χωρὶς veut dire séparément, pris d'une manière absolue, plutôt que sans avec un régime. Bekker adopte la conjecture de Heusde ; mais trouvant dans tous les manuscrits σωφρ, τε καὶ ὑγ. il se contente de mettre ces mots entre crochets. — Σωφροσύνης serait d'autant plus mal placé ici, que c'est le mot fondamental de tout le dialogue, que l'auteur l'amène et le prépare avec le plus grand soin, et qu'il le prononce enfin quelques lignes plus bas avec une espèce de solennité, bien ridicule si ce mot eût déjà été prononcé.

PAGE 294. — Ni dans aucun cas l'une (la mesure) ne serait plus sage que l'autre (la vivacité)...

Οὐδὲ ἄλλοθι οὐδαμοῦ οὐδὲν ὁ ἡσύχιος βίος [κόσμιος] τοῦ μὴ ἡσυχίου σωφρονέστερος ἂν εἴη. [BEKKER, p. 316.)