Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/421

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
409
SUR LE PREMIER ALCIBIADE.

Πρὸς ταῦτ’ἄρα καὶ σὺ τὸ δίκαιον τοὺς λόγους ποιήσει ; (BEKKER, Partis secundae, vol. tertium, p. 312.)

H. Étienne propose πρὸς τοῦτ’, en rapportant τοῦτ’ à τὸ δίκαιον, et Schleiermacher semble avoir traduit sur cette leçon : Also in Bezug hierauf, auf das Gerechte, würdest auch du deine Rede stellen ? Nuremberg retranche τὸ δίκαιον. Bekker a conservé, avec raison, πρὸς τοῦτ’, d’après Proclus. Il faut traduire, selon moi, non pas in his avec Ficin, mais propterea, et prendre τὸ δίκαιον adverbialement.


PAGE 40. — Oh ! pour la langue, mon cher, le peuple est un très excellent maître, et l’on aurait grande raison de louer ses leçons dans ce genre. — Alcib. Pourquoi ? — Socr. Parce qu’il a dans ce genre tout ce que doivent avoir les meilleurs maîtres.
Ἀλλ´, ὦ γενναῖε, τούτου μὲν ἀγαθοὶ διδάσκαλοι οἱ πολλοί, καὶ δικαίως ἐπαινοῖντ’ἂν αὐτῶν εἰς διδασκαλίαν. — Αλκ. Τί δή ; — Σωκ. Ὅτι ἔχουσι περὶ αὐτὰ ἃ χρὴ τοὺς ἀγαθοὺς διδασκάλους ἔχειν. (BEKKER, p. 315, 316.)

Proclus donne : καὶ δικαίως ἐπαινοῖτ’ἂν αὐτῶν ἡ διδασκαλία. Αὑτῶν se rapporterait alors à οἱ πολλοὶ, et Schleiemacher adopte cette leçon. Mais, avec Bekker,