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NOTES

garde, ce qu’elle y voit n’est pas elle, mais l’essence de ce qui est divin, Dieu et la sagesse (page 123) ; car je lis avec tous les manuscrits θεὸν καὶ φρόνησιν, et non pas, comme le veut Heusde, σοφίαν καὶ φρόνησιν ni comme le veut Ast, νοῦν καὶ φρόνησιν. La glose d’Eusèbe et de Stobée suppose θεὸν. Dans l’explication de Proclus, τὸ αὐτὸ ἕκαστον a été pris pour τὸ ἄτομον, l’individu ; or, αὐτὸ τὸ αὐτό doit en être l’opposé. Quel peut donc être l’opposé de l’individu, c’est-à-dire, du moi ? Évidemment la force absolue ou la substance, d’où dérive la force limitée de l’homme et qui lui sert de type et d’exemplaire éternel, sans la connaissance intime duquel le moi ne peut savoir quelle est sa véritable essence. Et malgré l’autorité du passage d’Olympiodore, il semble que c’est bien là ce qu’exprime cette phrase de Proclus, dans le fragment conservé (édition de Paris, t. 2, p. 54) : Ὅθεν δὴ καὶ ὁ Σωκράτης ἐπὶ τέλει τοῦ διαλόγου τὸν εἰς ἑαυτὸν ἐπιστραφέντα καὶ ἑαυτοῦ γενόμενον θεωρὸν καὶ τὸ θεῖον ἅπαν κατόψεσθαί φησι, καὶ διὰ τῆς πρὸς ἑαυτὸν ἐπιστροφῆς ὥσπερ βαθμοῦ τινος ἀναγωγοῦ μεταστήσεσθαι πρὸς τὴν τοῦ θείου περιωπὴν καὶ εἰς τὴν πρὸς τὸ κρεῖττον ἑαυτοῦ ἐπανάζειν στροφήν.


PAGE 34. — Par conséquent tu auras toujours en vue la justice dans tes discours ?