Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/418

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
406
NOTES

pylées. Comme elles conduisent au Sanctuaire, de même l’Alcibiade introduit dans le Sanctuaire de la philosophie platonicienne, et ce Sanctuaire est le Parménide.


PAGE 8. — Tel est l’homme, le principe individuel, τὸ αὐτὸ ἕκαστον ; mais pour le bien connaître, il ne suffit pas de le considérer en lui-même, de le suivre dans ses actes et ses applications à tout ce qui n’est pas lui ; il faut le considérer de plus haut, et le rapporter lui-même à son propre principe, à l’essence universelle dont il émane, αὐτὸ τὸ αὐτό.

La marche du dialogue est un peu plus embarrassée que celle de l’argument. Socrate avance que l’on ne peut connaître l’essence particulière de l’homme qu’en connaissant l’essence universelle des êtres. Cependant il examine d’abord l’essence particulière de l’homme assez en détail ; ensuite il revient à sa première proposition, et passe de l’étude de l’âme à la contemplation de la divinité, ou du moins à la démonstration que cette contemplation est le complément nécessaire de la connaissance de l’homme. Cette dernière partie est bien faible, vague et obscure. Quant à l’explication que nous donnons des expressions célèbres, τὸ αὐτὸ ἕκαστον, et αὐτὸ τὸ αὐτό, elle n’est pas très éloi-