puisqu'elle n'est pas belle, et que le courage est quelque chose de beau ?
Jamais.
La constance jointe à la raison, voilà donc, selon toi, le vrai courage ?
Il me semble.
Voyons : est-ce cette même constance unie à la raison dans certains cas ou dans tous, dans les petites choses comme dans les grandes ? Si par exemple, un homme a la constance de dépenser son bien sagement, dans la certitude que ses dépenses lui produiront de grands avantages ; l'appellerais-tu un homme courageux ?
Non, par Jupiter !
Supposons un médecin, à qui son fils, ou quelque autre malade, attaqué d'une inflammation de poitrine, demanderait à manger ou à boire, et qui, loin de se laisser fléchir, persisterait constamment à le refuser ?
Ce n'est pas non plus ce genre de constance que j'appelle du courage.