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LE PREMIER ALCIBIADE.
SOCRATE.
Mais je sais à-peu-près quelles sont les choses que tu as apprises ; si j’en oublie quelqu’une, nomme-la-moi. Tu as appris, si je m’en souviens bien, à écrire, à jouer de la lyre, et à faire tes exercices ; car pour la flûte, tu n’as pas voulu l’apprendre[1]. Voilà tout ce que tu sais, à moins que tu n’aies appris quelque autre chose à mon insu : cependant, je ne crois pas que tu sois sorti d’ici ni jour ni nuit sans que j’en aie eu connaissance.
ALCIBIADE.
Non ; voilà les seules choses que j’ai apprises.
SOCRATE.
Sera-ce donc quand les Athéniens délibéreront sur l’écriture, pour savoir comment il faut écrire, que tu te lèveras pour donner ton avis ?
ALCIBIADE.
Non, par Jupiter.
SOCRATE.
Sera-ce quand ils délibéreront sur la manière de jouer de la lyre ?
ALCIBIADE.
Nullement.
- ↑ Parce qu’elle lui enflait les joues désagréablement. (Plut. Vie d’Alcibiade, ch. II.)