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de négliger l'éducation de nos enfans et tous les soins domestiques ; tout cela, Lysimaque, est très bien, mais ce qui m'étonne, c'est que tu nous appelles pour prendre conseil de nous sur l'éducation de ces jeunes gens, [180c] et que tu n'appelles pas Socrate ; d'abord il est du même dème que toi, et, de plus, il s'occupe sans cesse de découvrir ce que tu cherches, je veux dire les études et les exercices qui conviennent le mieux aux jeunes gens.

LYSIMAQUE.

Que dis-tu, Lachès ? Socrate s'occuperait-il de ces matières ?

LACHÈS.

Assurément, Lysimaque.

NICIAS.

Je puis te l'assurer aussi bien que Lachès ; car encore dernièrement il m'a procuré un maître de musique pour [180d] mon fils ; c'est Damon, élève d'Agathocle, un homme non-seulement très distingué dans son art, mais, sous tous les rapports, fort capable de donner d'excellentes leçons à des jeunes gens.

LYSIMAQUE.

Il faut le dire, Socrate, et vous Nicias et Lachès, les hommes de mon âge ne connaissent