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se distingue non-seulement parce qu’elle est science, mais particulièrement parce qu’elle est telle science, c’est-à-dire la science de telle chose. Par exemple, ce qui distingue la médecine des autres sciences, c’est qu’elle s’occupe spécialement de ce qui regarde la santé.

Oui.

Donc, pour examiner quelqu’un sur la médecine, il faut [171b] l’interroger sur ce qui la concerne ; car ce ne sera pas, j’espère, sur des choses qui lui seraient étrangères.

Non, sans doute.

Pour bien faire, c’est donc sur ce qui a rapport à la santé qu’il faut examiner le médecin pour connaître son mérite.

Il me semble qu’oui.

Et ce sera en recherchant avec soin si tout ce qu’il dit ou fait est conforme à la vérité ou à la meilleure pratique.

Nécessairement.

Mais, sans connaître la médecine, quelqu’un pourrait-il suivre cet examen avec succès ?

Non, certes.

[171c] Ainsi personne autre qu’un médecin n’en serait capable, à ce qu’il paraît ; pas même le sage ; car, outre la sagesse, il faudrait encore qu’il sût la médecine.

En effet.