nion d’autres opinions et d’elle-même, sans avoir aucun des objets des autres opinions ?
Pas du tout.
Et nous soutenons qu’il y a une science qui n’est science de rien en particulier, mais la science d’elle-même et des autres sciences !
En effet, nous le soutenons.
N’est-ce pas une chose bien extraordinaire, si elle est ainsi ? Toutefois ne nous pressons pas de nier qu’elle soit, et cherchons si elle est réellement.
[168b] Tu as raison.
Eh bien ! cette science est sans doute la science de quelque chose ; il faut bien qu’elle ait cette propriété, n’est-ce pas ?
Il est vrai.
Comme c’est la propriété d’un corps plus grand, d’être plus grand que quelque chose ?
D’accord.
Que quelque chose de plus petit, n’est-ce pas, puisque ce corps est supposé plus grand ?
Nécessairement.
Et si nous rencontrions un corps plus grand que d’autres plus grands et que soi-même, sans être plus grand que les choses que surpassent en grandeur celles qu’il surpasse lui-même, [168c] ne lui arriverait-il pas alors d’être à-la-fois plus grand et plus petit que lui-même, ne le crois-tu pas ?