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à un examen sincère les définitions que le jeune philosophe lui donne de la sagesse, il veut seulement rassembler assez d’objections pour l’embarrasser, et lui montrer qu’il n’est pas bien sûr de savoir ce que c’est que la sagesse, ni par conséquent de la posséder. Le but de l’Alcibiade est positif et dogmatique ; celui du Charmide est purement polémique. Au fond, le Charmide est une leçon de dialectique et de modestie, et rien de plus.

Socrate réfute successivement quatre définitions de la sagesse. Voici les trois premières : 1° La sagesse est la mesure en toutes choses ; 2° la sagesse est la modestie ; 3° la sagesse consiste à faire ce qui nous est propre.

Quant à la première définition, que la sagesse est la mesure en toutes choses, et l’on voit que c’est à-peu-près le principe de la morale d’Aristote, Socrate, confondant adroitement la mesure avec la lenteur,