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Et puis, si ses amis le prennent pour arbitre[1], ou si la patrie l'appelle aux fonctions d'arbitre public ou de juge, ne sera-ce pas [139a] une honte pour lui de ne tenir alors que le second ou le troisième rang, au lieu d'être au premier ?

Il me semble, répondit-il.

Il s'en faut donc de beaucoup, mon cher, que la philosophie consiste à tout apprendre et à s'appliquer à tous les arts.

A ces mots, le savant, confus de ce qu'il avait dit, ne sut que répondre ; et l'ignorant assura que j'avais raison. Tous les autres passèrent aussi de mon côté.

  1. La loi athénienne reconnaissait deux sortes d'arbitres : les arbitres publics, qui étaient électifs et renouvelés chaque année ; et les arbitres domestiques que les parties choisissaient elles-mêmes. (SAM. PETIT. In leg. Attic, p. 344.)