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LES RIVAUX,

ou

DE LA PHILOSOPHIE.

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[132a] SOCRATE.

ÉTANT entré l’autre jour dans l’école de Denys[1] le grammairien, j’y trouvai quelques jeunes gens des mieux faits et des meilleures familles de la ville, avec leurs amans. Il y en avait surtout deux qui disputaient ensemble, mais sur quoi, c’est ce que je n’entendis pas bien ; cependant il me parut que c’était sur Anaxagore [132b] ou Œnopide[2] ; car ils traçaient

  1. Au rapport de Diogène Laerce, liv. III, chap. 5, et d’Olympiodore, Vie de Platon, dans son commentaire sur le Premier Alcibiade, Denys avait été le maître de Platon pour la grammaire.
  2. Œnopide de Chio, géomètre et astronome, contemporain d’Anaxagore. (Diog. LAERCE, liv. II, ch. 9. — DIODORE de Sicile, liv. X. ch. I. — PROCUS, sur Euclide.)