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autres semblables, et qu’ils reconnurent plus de sagesse dans les pensées d’Hipparque. Les passants qui lisaient ces inscriptions, y puisaient le goût de sa philosophie, et accouraient de la campagne pour en apprendre davantage. Chaque Hermès avait deux inscriptions : [229a] à gauche, était le nom d’Hermès, portant qu’il se trouvait entre la ville et tel ou tel dème ; à droite, on lisait :


Monument d’Hipparque. Marche dans des pensées de justice


II y avait d’autres inscriptions sur d’autres Hermès, belles et en grand nombre. Celle de la voie Steiriaque, portait :


[229b] Monument d’Hipparque. Ne trompe pas ton ami.


C’est pourquoi je n’oserais jamais te tromper, toi qui es mon ami, ni manquer à ce qui m’a été prescrit par un si grand homme, dont la mort livra Athènes, pendant trois ans, à la tyrannie de son frère Hippias. Et tous les anciens disent que ces trois années furent le seul temps d’oppression pour les Athéniens, et qu’auparavant ils vivaient presque comme sous le règne de Saturne. Les hommes les mieux instruits assurent que la cause de la mort d’Hipparque [229c] n’est pas, comme on le croit généralement, l’affront