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proportion de l’estimation générale des biens, ou à proportion du revenu de chaque année, sans y comprendre néanmoins ce que chacun doit fournir pour les repas en commun.

Il convient que tout homme qui a la médiocrité en partage ne fasse aux dieux que des offrandes médiocres. Aux yeux de tous, la terre et le foyer de chaque habitation sont déjà consacrés à tous les dieux ; ainsi, que personne ne les leur consacre une seconde fois. Dans les autres États, For et l’argent qui brillent dans les maisons particulières et dans les temples, excitent l’envie. L’ivoire, dépouillé d un corps séparé de son ame, n’est point une offrande qui puisse être agréée. Le fer et l’airain sont destinés à être les instrumens de la guerre. Que chacun présente donc comme offrande dans les temples l’ouvrage qu’il lui plaira, en bois ou en pierre, pourvu qu’il soit fait d’une seule pièce. Il ne faut point que ce qu’on offrira en tissu excède l’ouvrage qu’une femme peut faire en un mois. La couleur blanche est celle qui convient davantage aux dieux dans les ouvrages de tissu comme en tout le reste : on n’y fera nul usage des teintures, qui seront réservées pour les ornemens militaires. Les dons les plus divins sont des oiseaux et les images qu’un seul peintre pourra faire en un jour. Toutes les autres offrandes se feront sur le modèle de celles-ci.