lard qui Fa amené. Quant à ceux de ces jeunes gens qui seront considérés du conseil, tous les citoyens auront les yeux fixés sur eux et donneront à leur conduite une attention particulière ; ils les honoreront s’ils se conduisent bien, comme aussi ils auront un plus grand mépris pour eux, s’ils deviennent plus méchans que les autres. C’est à ce conseil que se rendra, au retour de ses voyages, l’observateur des mœurs des autres peuples ; il lui fera part de ce qu’il aura entendu dire sur l’établissement de certaines lois, l’éducation et la culture de la jeunesse, ainsi que des réflexions qu’il aura faites lui-même sur ces objets. S’il ne revient ni pire ni meilleur, on lui saura gré du moins du zèle qu’il a montré. S’il revient beaucoup meilleur, on lui donnera de grands éloges, et après sa mort tout le conseil lui rendra les honneurs convenables. Si l’on jugeait au contraire qu’il se fût gâté dans ses voyages, malgré ses prétentions à une sagesse qu’il n’a point, il lui sera défendu d’avoir commerce soit avec les jeunes soit avec les vieux. S’il obéit à cette défense, on le laissera vivre en simple particulier ; mais s’il est convaincu en justice de vouloir introduire des changemens dans l’éducation et les lois, il sera condamné à mort. Celui des magistrats qui, l’ayant trouvé en faute, ne l’aura point déféré aux juges, essuiera des reproches
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