hors des limites de l’État. De plus, que personne ne voyage en son nom, mais au nom de l’État, en qualité de héraut, d’ambassadeur ou d’observateur. Il ne faut point compter parmi les voyages les expéditions et les courses militaires, comme si elles étaient de même nature. On députera des citoyens pour assister aux sacrifices et aux jeux qui se font à Pytho en l’honneur d’Apollon, à Olympie en l’honneur de Jupiter, à Némée et à l’Isthme ; on en députera, en aussi grand nombre qu’il se pourra, les mieux faits et les plus vertueux, ceux qu’on jugera les plus propres à donner une haute idée de notre cité dans ces assemblées consacrées à la religion et à la paix, et à la distinguer autant par là que les autres cherchent à illustrer leur patrie par la gloire militaire ; de retour chez eux ils apprendront à notre jeunesse que les lois des autres peuples sont inférieures à celles de leur pays. Ce sont aussi des hommes semblables que les gardiens des lois devront admettre et envoyer en qualité d’observateurs. Si quelques citoyens ont envie d’aller étudier plus à loisir ce qui se passe chez les autres hommes, qu’aucune loi ne les en empêche ; car jamais notre cité ne pourra ni parvenir à la perfection dans la politesse et la vertu, si faute d’entretenir des relations avec les étrangers elle n’acquiert aucune
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