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Soleil ; et chaque année on élira pour grand prêtre le plus digne d’entre les prêtres de l’année précédente. Son nom sera inscrit dans les actes publics, pour servir à compter le nombre des années, tant que l’État subsistera. Après la mort, l’exposition de leur corps, leur convoi et leur sépulture, seront distingués de la pompe funèbre des autres citoyens On les revêtira d’une robe blanche ; les pleurs et les gémissemens ne se feront point entendre à leurs funérailles. Deux chœurs, l’un de quinze jeunes filles, l’autre de quinze jeunes garçons, rangés de chaque côté du cercueil, chanteront tour à tour un hymne composé à l’honneur des prêtres, et le béniront dans leurs chants durant tout le jour. Le lendemain matin cent jeunes gens de ceux qui fréquentent encore les Gymnases, choisis par les parens du mort, accompagneront le cercueil au monument. Les adolescens marcheront à la tête du convoi en habit de guerre, les cavaliers montés sur leurs chevaux, les fantassins avec leurs armes pesantes, et les troupes légères avec leurs armes distinctives. Les jeunes garçons, placés immédiatement devant le cercueil, chanteront un hymne destiné à cet usage ; derrière seront les jeunes filles et les femmes qui ont passé le temps d’avoir des enfans. Ensuite viendront les prêtres et les prêtresses, qui, bien