voici maintenant les lois. Tous ceux qui seront enrôlés ou qui auront quelque emploi dans l’armée iront à la guerre. Quiconque se sera absenté par lâcheté, et sans le congé des généraux, sera accusé devant les chefs de l’armée, au retour de la campagne, d’avoir refusé le service militaire. Toute l’armée assistera à ce jugement, l’infanterie et la cavalerie séparément, ainsi que les autres corps de troupes. Le fantassin sera jugé par l’infanterie, le cavalier par la cavalerie, et les autres pareillement par ceux de leur corps. Celui qui sera condamné ne pourra plus désormais prétendre au prix de la valeur, ni accuser personne d’avoir refusé de servir, ni faire à cet égard l’office de dénonciateur. De plus, le tribunal réglera la peine qu’il doit souffrir dans sa personne ou dans ses biens. Après le jugement de toutes les causes touchant le refus de service, les chefs indiqueront pour un autre jour une nouvelle assemblée, où chacun adjugera le prix de la valeur à celui de son corps qu’il croira l’avoir mérité. Il n’y sera point fait mention des guerres précédentes ; on n’en citera aucun exploit ni aucun témoignage pour donner plus de poids à son suffrage ; mais on prononcera uniquement sur ce qui s’est passé dans la guerre présente. La récompense du vainqueur sera une couronne d’olivier qu’il suspendra avec une inscription dans le temple de quelque divi-
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