de cet esclave. Si un maître a un enfant de sa propre esclave, ou une maîtresse de son esclave, et que le fait soit de notoriété publique, les femmes que ce soin regarde relégueront dans un autre pays l’enfant né d’une mère libre avec son père, et les gardiens des lois en feront autant à l’égard de l’enfant né d’un père libre, et de l’esclave sa mère.
Il n’est personne ni parmi les dieux ni parmi les hommes sensés qui puisse conseiller à qui que ce soit de négliger ses parens. Loin delà, il faut considérer les motifs qu’on fait valoir pour nous porter à honorer les dieux, comme ayant If la même force à l’égard du respect ou du manque, de respect envers les parens. Partout et de toute antiquité, il y a deux manières de considérer les lois touchant les dieux. Il est des divinités que nous voyons à découvert, et que nous honorons en elles-mêmes : il en est d’autres dont nous ne voyons que les images dans les statues fabriquées par nos mains ; et en honorant ces statues, quoique inanimées, nous croyons que nos hommages sont agréables aux dieux vivans qu’elles représentent et nous en attirent des faveurs. C’est pourquoi si quelqu’un a chez lui, comme un dépôt précieux, un père, une mère ou des aïeux chargés d’années, qu’il se garde bien de penser qu’il puisse avoir dans sa maison aucune