corrompus de chaque côté ; car si d’un côté seulement il y avait corruption, je veux dire si le fils était méchant, et que le père ne le fût pas, ou réciproquement, on ne verrait jamais arriver les désordres qu’entraînent de telles inimitiés. Dans tout autre gouvernement que le nôtre un fils publiquement renié par son père, ne perd pas nécessairement l’état de citoyen ; mais chez nous c’est une nécessité, vu nos lois, que cet enfant quitte sa patrie pour aller s’établir ailleurs, parce qu’il ne doit pas s’y former une famille au delà des cinq mille quarante. C’est pourquoi il faut que celui qui sera juridiquement condamné à cette peine, soit renoncé non seulement par son père, mais par toute sa famille. Voici la loi qu’on observera à cet égard : Quiconque, soit avec raison, soit sans fondement, est poussé par un déplorable ressentiment à retrancher de sa famille l’enfant qu’il a engendré et élevé, ne pourra exécuter son dessein sur-le-champ, ni sans garder aucune formalité ; mais d’abord il assemblera tous ses parens jusqu’aux cousins, et tous les parens du fils par sa mère dans le même degré : il exposera ensuite ses raisons en leur présence, montrant par où son fils mérite d’être renoncé de toute la famille ; il laissera aussi à son fils la liberté de parler, et de prouver qu’il ne mérite pas un pareil traitement. Si les raisons
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