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parent du défunt d’en épouser la plus proche parente, chose fâcheuse en plusieurs rencontres ; et elle ne paraît faire aucune attention à mille obstacles que suscitent ces sortes de règlemens et qui empêchent qu’on ne s’y conforme : ainsi il se trouve des personnes déterminées à tout souffrir, plutôt que de consentir à épouser un garçon ou une fille, qui ont certaines maladies et infirmités de corps ou d’esprit, quelque ordre que la loi leur en fasse. On pourrait peut-être croire que le législateur n’a aucun égard à ces répugnances ; mais on aurait tort. Comme dans une espèce de préambule commun, en faveur du législateur et de ceux pour qui sa loi est faite, prions ceux à qui de tels ordres s’adressent de ne savoir pas mauvais gré au législateur de ce qu’occupé du bien général, il ne peut pas parer en même temps aux inconvéniens qui résultent de ses lois pour les particuliers, et prions aussi le législateur d’excuser ceux-ci, parce que quelquefois ils sont dans l’impossibilité d’observer la loi, à cause des obstacles que le législateur n’a pas prévus.

CLINIAS.

Étranger, quel est donc le parti le plus sage qu’il y ait à prendre en ces circonstances ?

L’ATHÉNIEN.

Il est nécessaire, Clinias, de nommer des ar-