porter, ils ont porté une loi, qui permet à chacun de disposer absolument et entièrement de ses biens comme il lui plaît. Mais nous ferons toi et moi une réponse plus sensée aux citoyens de notre État lorsqu’ils seront sur le point de mourir.
Quelle réponse ?
Mes chers amis, leur dirons-nous, vous qui ne pouvez guère vous promettre plus d’un jour, il vous est difficile dans l’état où vous êtes de bien juger de vos affaires, et de plus, de vous connaître vous-mêmes, comme le prescrit Apollon Pythien. Je vous déclare donc en ma qualité de Législateur, que je ne vous regarde point ni vous ni vos biens comme étant à vous-mêmes, mais comme appartenant à toute votre famille, tant à vos ancêtres qu’à votre postérité, et toute votre famille avec ses biens comme appartenant encore plus à l’État. Et puisqu’il en est ainsi, si tandis que la maladie ou la vieillesse vous font flotter entre la vie et la mort, des flatteurs, s’insinuant dans votre esprit, vous persuadent de faire un testament contre les règles, je ne le. souffrirai point, autant qu’il est en moi : mais f je ferai des lois là dessus, envisageant le plus grand intérêt de l’État et de votre famille, et lui subordonnant avec raison l’intérêt de cha-