trats, aura la marchandise pour lui, s’il est esclave ou étranger établi chez nous ; s’il est citoyen, et qu’il ne dénonce point le coupable, il sera déclaré méchant, comme frustrant les dieux de leurs droits : s’il le dénonce et le convainc, il consacrera la chose vendue aux divinités qui président au marché. Quant à celui qui sera convaincu d’avoir vendu quelque chose de semblable, outre la confiscation de sa marchandise, il recevra autant de coups^ de fouet qu’elle sera estimée de dragmes, le héraut publiant à haute voix dans la place publique la raison pour laquelle on le punit ainsi. Les agoranomes et les gardiens des lois, après s’être informés auprès des personnes au fait de toutes les falsifications et tromperies usitées dans les ventes, feront des règlemens touchant ce qui est permis ou défendu aux vendeurs : affichés sur une colonne devant la maison des agoranomes, ces règlemens seront autant de lois qui expliqueront clairement à ceux qui commercent sur la place publique leurs obligations. Pour ce qui regarde la fonction des astynomes, nous en avons parlé suffisamment plus haut. S’ils jugent néanmoins qu’il y manque quelque chose, ils prendront l’avis des gardiens des lois ; et après avoir couché par écrit les règlemens qu’ils jugeront nécessaires, ils les afficheront sur une colonne devant la maison où ils s’as-
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