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LIVRE ONZIÈME
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L’ATHÉNIEN.

Il est question présentement de faire les règlemens convenables sur les contrats usités dans le commerce de la vie. La loi générale est fort simple ; la voici ; Que personne ne touche, autant qu’il dépend de lui, à ce qui m’appartient, qu’il n’ôte même rien de sa place, fût-ce une bagatelle, sans avoir obtenu mon agrément. Si j’ai du bon sens j’en userai de même à l’égard de ce qui appartient aux autres. Et pour commencer par les trésors qu’on aurait mis en réserve pour soi ou pour ses descendans, je ne ferai jamais de vœux pour en découvrir, et si j’en découvre, je n’y toucherai point, à moins que le dépositaire ne soit de mes ancêtres. Je ne prendrai pas non plus à ce sujet l’avis de ceux qu’on appelle devins, qui me conseilleraient sous quelque prétexte que ce soit de porter la main à ce dépôt confié à la terre. Car je ne gagnerai jamais autant du côté des richesses en m’appropriant un trésor, que je ne gagnerai du côté de la vertu et de la justice, en