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pour satisfaire leur avarice : quiconque aura été accusé et convaincu de ces crimes sera condamné par les juges, en vertu de la loi, à la prison située au milieu des terres ; aucune personne libre ne l’abordera en quelque temps que ce soit ; il recevra de la main des esclaves ce que les gardiens des lois auront réglé pour sa nourriture ; et après sa mort, ‘ son cadavre sera jeté sans sépulture hors des limites du territoire : toute personne libre qui entreprendra de l’ensevelir, pourra être poursuivie en justice comme coupable d’impiété. S’il a des enfans capables de rendre un jour service à l’État, les magistrats tuteurs des orphelins en prendront soin comme de véritables orphelins, à commencer du jour même où leur père aura été condamné en justice. Il est encore à propos de porter une loi générale, qui fasse faire au peuple moins de fautes envers ses dieux soit en paroles soit en actions, et qui diminue l’extravagance de la superstition, en défendant tout autre sacrifice que ceux qui sont permis par les lois. La voici ; elle regarde tous les citoyens sans exception : Que personne n’ait chez soi de chapelle particulière ; mais lorsqu’on aura dessein de sacrifier, qu’on aille le faire aux temples publics ; qu’on remette les victimes entre les mains des prêtres et des prêtresses, chargés spécialement de la pureté des sacrifices ; qu’on prie