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lards, à te convaincre qu’en parlant des dieux comme tu fais, tu ne sais ce que tu dis, ce ne peut être que par un bienfait de Dieu même. Si tu désires quelque chose de plus, pour peu que tu aies de bon sens, écoute ce que nous allons dire à notre troisième adversaire. Je pense n’avoir point tout-à-fait mal démontré qu’il y a des dieux, et que leur providence s’étend sur les hommes. Quant à ce qu’on dit, que ces mêmes dieux deviennent propices aux méchans en faveur des présens qu’ils en reçoivent, c’est ce que nous ne devons accorder à personne, et ce qu’il nous faut combattre de toutes nos forces et par toute sorte d’argumens.

CLINIAS.

Tu as raison : faisons comme tu dis.

L’ATHÉNIEN.

Au nom de ces mêmes dieux, s’il est vrai qu’ils soient faciles à gagner, qu’on nous apprenne comment cela se peut faire ; qu’on nous dise ce qu’ils sont et à quoi ils ressemblent. Sans doute que, gouvernant sans interruption cet univers, on ne peut leur refuser le titre de maîtres des hommes.

CLINIAS.

On ne le peut.

L’ATHÉNIEN.

Mais à quels maîtres ressemblent-ils, ou plu-