et négligeait les petites, quelle raison pourrions-nous alléguer qui nous autorisât à l’approuver ? Examinons la chose de cette manière. N’est-il pas vrai que quiconque agirait de la sorte, homme ou dieu, ne pourrait avoir que l’un de ces deux motifs ?
Quels motifs ?
Ou bien il serait dans la persuasion que la négligence des petites choses n’intéresse en rien la bonne administration générale, ou convaincu des suites fâcheuses de cette négligence, il s’y laisserait aller par indolence et par mollesse. La négligence peut-elle avoir une autre cause ? Car lorsqu’il y a une véritable impuissance de pourvoir à tout, on n’appelle point alors du nom de négligence le manque de soin pour quelques affaires que ce soit, grandes ou petites, de la part d’un dieu ou d’un homme qui ne saurait y suffire.
Non, sans doute.
A présent, que les deux adversaires qui nous restent, et qui tout en reconnaissant l’existence des dieux prétendent, l’un qu’il est aisé de les fléchir, l’autre qu’ils négligent les petites choses, répondent à ce que nous leur proposons tous