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cien et le plus puissant de tous ; et nous mettrons au second rang le changement qui, ayant sa cause hors de soi, imprime le mouvement à d’autres choses.

CLINIAS.

Rien de plus vrai.

L’ATHÉNIEN.

Puisque nous sommes parvenus à ce point, répondons à ceci.

CLINIAS.

A quoi ?

L’ATHÉNIEN.

Si la première espèce de mouvement se rencontre dans une substance quelconque terrestre, aqueuse, ignée, simple ou composée, comment, dirons-nous que cette substance est affectée ?

CLINIAS.

Ne me demandes-tu pas si nous dirons de cette substance qu’elle est vivante, lorsqu’elle se meut ainsi d’elle-même ?

L’ATHÉNIEN.

Oui.

CLINIAS.

Nous dirons qu’elle vit ; qui pourrait en douter ?

L’ATHÉNIEN.

Mais quoi ? lorsque nous voyons des substances animées, ne faut-il pas reconnaître que le principe de la vie en elles est l’ame ?