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lui-même, cause du changement dans une autre chose, celle-ci encore dans une autre, et que le mouvement se communique ainsi à une infinité de substances ; ont-ils un autre principe que le changement opéré dans cette substance qui a la faculté de se mouvoir elle-même ?

CLINIAS.

Très bien ; on ne peut se dispenser de convenir de tout cela.

L’ATHÉNIEN.

Faisons-nous encore cette question-ci, et essayons d’y répondre comme aux précédentes. Si, comme l’osent avancer la plupart de ceux à qui nous avons affaire, toutes les choses existaient ensemble d’une manière quelconque dans un parfait repos, par où le mouvement devrait-il nécessairement commencer ?

CLINIAS.

Par ce qui se meut de soi-même, étant évident que rien ne peut les faire changer d’état avant ce moment, puisque avant son action il n’arrive aucun changement dans tout le reste.

L’ATHÉNIEN.

Nous dirons donc que le principe de tous les mouvemens, soit passés dans ce qui est maintenant en repos, soit actuels dans ce qui se meut, le principe qui a la vertu de se mouvoir, appartient nécessairement au changement le plus an-