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bourgade résideront toutes les espèces d’ouvriers nécessaires à l’agriculture. Ce sera aux chefs des agronomes à veiller sur tout cela, à voir le nombre et la qualité des ouvriers dont chaque canton a besoin, et comment il faut les placer pour qu’ils soient aussi peu incommodes et aussi utiles aux laboureurs qu’ils peuvent l’être. Les astynomes prendront le même soin par rapport aux ouvriers qui travaillent dans la cité.

L’inspection de la place publique appartiendra aux agoranomes. Après la conservation des temples dont ils sont chargés, ils prendront garde en premier lieu qu’il ne se commette aucune injustice dans la vente ou l’achat des objets de première nécessité. En second lieu, que le bon ordre soit observé, et qu’on ne s’y dise point d’injures : ils puniront les coupables. A l’égard des denrées ils examineront d’abord, si par rapport à celles que les citoyens doivent vendre aux étrangers, chaque chose se fait suivant le vœu de la loi. La voici. Le premier jour de chaque mois les citoyens feront porter au marché par des étrangers ou des esclaves commis par eux à la vente de leurs denrées, la douzième partie du blé destiné aux étrangers ; et ceux-ci achèteront ce premier jour de marché pour tout le mois le blé et les autres grains de cette nature. Le douzième