tort à celui qui se trouve plus bas en laissant les eaux s’écouler à l’aventure, et qu’ils ne veuillent point s’accorder à l’amiable sur ce point, l’un ou l’autre fera venir un astynome, si c’est à la ville, un agronome, si c’est à la campagne, et ceux-ci régleront ce que chaque partie doit faire. L’arrangement fait, celui qui ne s’y tiendra pas sera accusé à titre de voisin jaloux et incommode; et s’il est convaincu, il sera condamné envers sa partie au double du tort qu’il lui a causé, pour avoir refusé d’obéir aux magistrats.
Quant aux droits que chacun peut avoir au partage des fruits d’automne, ils seront réglés de la manière suivante. La déesse qui préside à cette saison nous fait deux sortes de présens : l’un est le raisin qui ne peut se mettre en réserve, l’autre le raisin propre à être gardé. Voici sur ces fruits ce que la loi ordonne. Quiconque touchera aux raisins ou aux figues champêtres, soit dans son champ, soit dans le champ d’autrui, avant le temps de la récolte, lequel concourt avec le lever d’Arcturus[1], paiera une amende de cinquante dragmes consacrées à Bacchus, si c’est dans son propre champ ; d’une mine si c’est dans le champ des voisins, et des deux tiers d’une mine si c’est dans tout autre
- ↑ Époque de l’équinoxe d’automne.