portées depuis long- temps pour les cultivateurs, il n’est point à propos de les détourner pour les transporter dans ce discours. Mais que celui qui voudra conduire une voie d’eau jusqu’à son champ, le fasse en commençant depuis les sources publiques, sans intercepter les sources jaillissantes d’aucun particulier ; et qu’il conduise cette eau par telle route qu’il lui plaira, évitant néanmoins de la faire passer par les maisons, les temples, les monumens, et ne disposant que du terrain nécessaire pour l’écoulement d’un ruisseau. S’il y a une disette naturelle d’eau en quelque lieu, la terre y absorbant les eaux de pluie sans leur donner aucune issue, en sorte qu’on y manque de l’eau nécessaire pour boire, on creusera sur son terrain jusqu’à ce qu’on rencontre l’argile ; et si on ne trouve point d’eau à cette profondeur, on en ira puiser au voisinage dans la quantité requise et suffisante pour l’entretien de sa famille. Mais si les voisins eux-mêmes en avoient peu, on s’adressera aux agronomes, qui régleront l’ordre dans lequel chacun ira chaque jour faire provision d’eau chez ses voisins. Si quelqu’un souffre du dommage en son champ ou en sa maison de la part du voisin qui habite au dessous de lui, parce qu’il refuse de donner aux eaux de pluie l’écoulement nécessaire, ou si au contraire celui qui se trouve plus haut fait
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